Les origines
Le JUDO, une inspiration de la nature
En observant les branches chargées de neige et voyant les plus grosses casser sous le poids de l’agresseur naturel et les plus souples s’en débarrasser en pliant, un moine japonais fit le constat suivant : le souple peut vaincre le fort.
S’inspirant de cette observation et des techniques de combat des samouraïs, Jigoro KANO posa en 1882 les principes fondateurs d’une nouvelle discipline : le Judo, littéralement « voie de la souplesse ».
En proposant un développement physique, moral et spirituel, le Judo permet aux judokas de s’épanouir en harmonie avec eux-mêmes et surtout avec les autres.
En France, le judo apparaît dans les années trente, mais il se développe surtout après la deuxième guerre mondiale sous l’impulsion de Maître KAWAISHI et de Paul BONET-MAURY, président-fondateur de la Fédération Française de Judo en décembre 1946.
Franchi en 2003, le cap des 580 000 licenciés place désormais la FFJDA comme la troisième fédération « olympique » en France. Cette réussite est l’histoire d’une passion partagée depuis toujours par tous les acteurs du Judo français, dirigeants, professeurs et pratiquants dans le respect des valeurs morales conformes à l’éthique du Judo.
A partir des années 60, le courant sportif devient dominant. Le judo est inscrit au programme des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. Brillants lors des compétitions européennes, les judokas français obtiennent leurs premiers succès en 1972 aux Jeux de Munich, puis au Championnat du monde de Vienne en 1975 où Jean-Luc ROUGE devient le premier champion du Monde français. Depuis, les résultats français n’ont fait que progresser tant chez les garçons que chez les filles. En 2000, aux Jeux Olympiques de Sydney, David DOUILLET devient le judoka le plus titré de tous les temps, 4 fois champion du Monde et 2 fois champion Olympique. Par la suite, Teddy RINER, judoka français évoluant dans la catégorie des plus de 100 kg, est détenteur d’un record de dix titres de champion du monde, champion olympique à Londres en 2012 et à Rio de Janeiro en 2016, médaillé de bronze à Pékin en 2008, quintuple champion d’Europe.
La pratique
Les grades
Les ceintures symbolisent la progression de l’élève et sont délivrées par le professeur jusqu’à la ceinture marron. Ensuite, un examen officiel permet d’obtenir la prestigieuse ceinture noire.
Ceinture blanche 4/6 ans
Pour les plus jeunes, un dispositif spécifique est proposé :
• Ceinture blanche – 4 ans,
• Ceinture blanche avec un liseré jaune horizontale – 5 ans,
• Ceinture blanche avec deux liserés jaunes horizontaux – 6 ans.
Ceinture blanche/jaune 7 ans minimum
Ceinture jaune 8 ans minimum
Ceinture jaune/orange 9 ans minimum
Ceinture orange 10 ans minimum
Ceinture orange/verte 11 ans minimum
Ceinture verte 12 ans minimum
Ceinture bleue 13 ans minimum
Ceinture marron 14 ans minimum
– 1° dan 15 ans minimum
– 2° dan 17 ans minimum
– 3° dan 20 ans minimum
– 4° dan 24 ans minimum
– 5° dan 29 ans minimum
Ceinture rouge et blanche, 6ème, 7ème et 8ème Dan
Ceinture rouge 9ème et 10ème Dan
Les âges mentionnés n’indiquent bien évidemment pas une « obligation » d’obtenir telle ceinture à tel âge, mais un âge minimum pour atteindre ce grade.
L’enseignant a toute latitude pour accélérer les progressions en grade d’un élève méritant et qui a commencé à pratiquer après 6 ans ou éventuellement pour « retarder » celle d’un élève jugé moins performant que les camarades de son cours.
A partir de la ceinture noire ou 1er Dan, les grades ne sont plus délivrés au sein du club par les professeurs mais par la Commission Spécialisée des Dan et Grades Equivalents (CSDGE) de la FFJDA.
Les catégories d’âge et de poids
Masculins
Poussin | Benjamin | Minime | Cadet | Junior | Sénior |
2011 – 2010 | 2009 – 2008 | 2007 – 2006 | 2005 à 2003 | 2002 à 2000 | 1999 & avant |
| |||||
-22, -25, -28, -31, -34,-37, -40, -43, -46, +46 Kg | -30, -34, -38, -42, -46, -50, -55, -60, -66, +66 Kg | -34, -38, -42, -46, -50, -55, -60, -66, -73, +73 Kg | -46, -50, -55, -60, -66, -73, -81, -90, +90 Kg | -55, -60, -66, -73, -81, -90, -100, +100 Kg | -60, -66, -73, -81, -90, -100, +100 Kg |
Féminines
Poussine | Benjamine | Minime | Cadette | Junior | Sénior |
2011 – 2010 | 2009 – 2008 | 2007 – 2006 | 2005 à 2003 | 2002 à 2000 | 1999 & avant |
| |||||
-23,-26, -29, -32, -35, -38, -41, -44, +44 Kg | -32, -36, -40, -44, -48, -52, -57, -63, +63 Kg | -36, -40, -44, -48, -52, -57, -63, -70, +70 Kg | -44, -48, -52, -57, -63, -70, +70 Kg | -48, -52, -57, -63, -70, -78, +78 Kg | -48, -52, -57, -63, -70, -78, +78 Kg |
Le code moral
L’AMITIÉ : « C’est le plus pur des sentiments humains » LE COURAGE: « C’est faire ce qui est juste» LA SINCÉRITÉ : « C’est s’exprimer sans déguiser sa pensée » L’HONNEUR : « C’est être fidèle à la parole donnée » LA MODESTIE : « C’est parler de soi-même sans orgueil » LE RESPECT : « Sans respect aucune confiance ne peut naître » LE CONTRÔLE DE SOI : « C’est savoir se taire lorsque monte la colère » LA POLITESSE : « C’est le respect d’autrui » | |
Les valeurs complémentaires : – Le meilleur emploi de l’énergie – Seiryoku Zen Yo Dans sa pratique le judoka est à la recherche du meilleur emploi de l’énergie physique et mentale. Ce principe suggère l’application à tout problème de la solution la plus pertinente : agir juste au bon moment, utiliser la force et les intentions du partenaire contre lui-même. Il incite à une recherche constante et dynamique de perfection. – Entraide et Prospérité mutuelle – Jita Kyoei En Judo, les progrès individuels passent par l’entraide et par l’union de notre force et de celle des autres. La présence du partenaire, du groupe est nécessaire et bénéfique à la progression de chacun. Le grade du judoka est représenté par une triple valeur : « SHIN », correspondant à la valeur morale, « GHI », valeur technique, « TAI », valeur corporelle. Le « SHIN », cité en premier, donne seul le sens aux deux autres. |